Saint-Médard-en-Jalles 2005

Challenge national de  Rugby   2005

                         Saint-Médard-en-Jalles

 

 

Par un joli soleil du mois de mai, ils partirent vers le pays du vin fin là où croissent les pins sans fin.

A l’arrivée, à Saint-Médard encore peinards ils étaient remplis d’illusions, on vient , on gagne et on s’en va !

Ils s’en sont allés oui, il fallait bien rentrer… mais ils n’ont pas gagnés.

 

Sportivement, ce challenge fut une désillusion.

Le potentiel de l’équipe a été émoussé ( le mot est savamment choisi ) par une soirée digne d’une bonne temporada gersoise où le verbe fort et le houblon font bon ménage.

Ils auraient pu répéter les gammes comme les sérieux et tristes bigourdans, ils auraient pu prendre un bol d’iode revigorant à Lacanau comme les parisiens, ah ! Lacanau !, la station balnéaire au plus beau couché de soleil du monde ! Ils auraient pu se préparer mentalement comme nos amis landais… 

Non, leur préparation fut en quelque sorte une répétition comparables à l'ambiance des ferias. Pour préparer un challenge sportif nous savons maintenant que ce n’est pas la meilleure des solutions mais encore fallait-il l’essayer pour le savoir.

Peut-être que les copains du Cher auraient pu leur dire mais dans le sport on ne tuyaute pas le futur adversaire, les p’tits gars du Cher pensaient bien avoir enfin trouvé des adversaires à leur portée.

Vendredi soir donc, grosse et bonne soirée, nos amis bordelais avaient bien fait les choses, Jean-claude assurait un service irréprochable à la tireuse à bière dégainant plus vite que son ombre malgré la pénombre et les cuistots avaient préparé une marmite géante de savoureuses moules, un régal.

La nuit fut courte !

 

Le samedi, le grand jour, rendez-vous à 8 heures pour le départ vers les terrains.

La préparation du vendredi soir avait bien fait son effet, laissant dans la bouche de chacun un drôle goût amer et pâteux, rendant les yeux glauques, les paupières et les jambes lourdes.

La verve était moins fringante que la veille, l’œil du tigre malicieux avait été remplacé par l’œil du gentil cocker.

Le premier match se déroula à 10 heures 30 contre les landais, un match indécis jusqu’à la fin où les landais marquèrent un essai qu’il fut impossible de remonter par manque de temps et de lucidité. Nous n’avons pas eu l’impression de jouer tout est allé si vite.

Le deuxième match contre les bordelais fut à peu près équivalent, les toulousains semblaient hagards, ils n’arrivaient pas à rentrer dans la partie mais paradoxalement ils dominaient cette rencontre mais faisant de trop nombreuses fautes de mains et de passes, ce match fût lui aussi perdu, deux essais à rien. A la fin du match notre vaillant taurillon se blesse sur une énième charge, entorse de la cheville, il quitte le terrain.

Le troisième match fût comme les deux premiers, il n’y avait pas de raisons de changer ! ? Les bigourdans se sont régalés de croquer des toulousains endormis, l’aubaine était trop bonne de croquer les gars de la capitale régionale. Ce match fût perdu par 4 essais à rien. On offre 2 essais aux pyrénéens, un, sur une mauvaise passe de notre demi de mêlé dû à une gêne de l’arbitre, un autre sur une mésentente de placement entre le 10 et le 15 lors d’un dégagement sur notre ligne d’en-but.

Que de regrets !

 

A midi, le soleil est à son zénith, il fait chaud, c’est la pause repas.

C’est l’heure de faire le bilan, il n’est pas terrible il faut qu’on se réveille c’est tout.

Louis et Alain sont à l’hosto pour examen et radio, ils doivent avoir faim.

Le repas est vite pris pour glaner un peu de temps de repos.

Belle photo qui ne sera pas prise, tous les toulousains se retrouve sous un grand pin qui était là, quinze gars allongés et pas un mot, silence total, on dort, on se prépare enfin pour le challenge ; on récupère plutôt.

 

Vers 14 heures les parties reprennent.

La sieste a été bénéfique, la motivation semble être de retour. Nous jouons le quatrième match sur le terrain d’honneur, du monde aux tribunes et en pesage c’est motivant. L’équipe semble repartir à zéro, jolies cocottes qui progressent, belles passes, belles envolées, du beau jeu apprécié en tribunes, ce match contre les gars du Cher est gagné quatre essais à rien malgré un essai vendangé par Eric, qui commet un avant dans l’en-but. 

Louis et Alain sont toujours à l’hosto pour examen et radio, ils doivent avoir faim.

Dernier match contre les parisiens. Une entame superbe, un bel essai bien construit, rien de tel pour revigorer les troupes toulousaines. Peu de temps après, la défense parisienne est prise par 2 fois en défaut, hélas les démons ne nous ont pas quittés, deux essais tout faits qui aurait pu tuer le match et deux ballons perdus sans défenseurs en face. Chapeau Yannick et Loïc, je balance ! ! ! Laurent B aussi à 2 mètres de l’en-but adverse qui ne fait pas l’effort de se retourner. Le manque de soutien à plusieurs reprises obligeant le vaillant neuf à se sacrifier chaque fois. Bref, ce dernier match qui aurait dû être gagné est perdu 3 essais à un.

Les rencontres sportives s’arrêtent. No comment !

 

Le challenge lui continue.

L’équipe rentre à l’hôtel se faire une beauté et se mettre un peu de « sent-bon ». C’est le moment d’enfiler la belle chemise blanche à l’effigie de nos couleurs, tous les toulousains sont beaux comme des astres.

C’est un signe, ils vont enfin briller !

Cette soirée est la leur.

 

En effet, les toulousains se font enfin remarquer tels des aficionados et festayres qui s'étaient résolus à attendre le bon moment.

Au son de la peña Lous Papalounes ils allument un brasier gigantesque autour de la bodéga et mettent le feu à la soirée.

Tels des inconditionnels de Paquito Chocolatero, des intoxiqués de Vino Griego, des fanas de Sangria Gratuite des mordus de bodegas enfiévrées et avec les copains du Cher ce sont eux les rois de la soirée.

Ce sont eux qui entonnent les chants traditionnels, ce sont eux qui vire-volte sur des airs de tangos, ce sont encore eux que la banda vient chercher pour un Paquito, ce sont eux qui font tournoyer la serviette debout sur leur chaise, ce sont eux qu’on vient voir pour chanter et faire le spectacle.

Au titre de l'amitié festive les toulousains ont gagné la première place de ce challenge sans contestation possible.

 

Bravo les petits disait notre copain Roger… vous avez été grand je dis.

 

Nous avons gagné l’amitié de toutes les équipes du challenge et une coalition s’est formée laissant à l’écart les bigourdans, est-ce étonnant ?

 

Bref, je dis encore bravo à chacun d’entre-vous, vous avez créer une belle équipe avec un très bel esprit, en tout cas de bonnes et solides bases pour faire des choses sympas.

Avec le recul, à  la vue des différents matchs, je vous assure que si nous avions été en forme samedi, nous aurions très certainement été en finale de ce challenge…

 

Il reste 106,50 euros sur le compte.

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